photographe: Brigitte Besson

Dans une situation idéale à l’entrée de la vieille ville de Nyon et doté d’une vue imprenable sur le lac, cet appartement a été complètement repensé afin d’en exploiter toutes ses qualités, aussi bien visibles (carreaux de carrelage, vues, etc.) que cachées (anciens murs avec un appareillage en pierre naturelle, canal de cheminée, etc.).

Son ancienne configuration, comprenant une extension vers l’ouest datant des années 60, était très étriquée et ne mettait pas en valeur le généreux espace dont disposait le logement. L’idée a donc été d’ouvrir un maximum, autant les cloisons que les plafonds, en supprimant tous les murs de l’étage à part ceux des façades (anciennes et nouvelles). Puis une nouvelle typologie a été réfléchie et projetée afin d’offrir des surfaces de pièces rationnelles répondant aux besoins des futurs habitants. L’espace de vie a été libéré des barrières physiques, grâce à la pose de plusieurs profilés métalliques HEB au plafond, en créant une succession d’espaces ouverts, de la cuisine, à la salle à manger et au salon, jusqu’à la verrière.

L’emplacement du nouvel espace cuisine a tout de suite été une évidence. Depuis la première visite de l’appartement, nous avons défini sa situation à l’arrière puisqu’il donnait sur une véritable forêt tropicale constituée entre autres de palmiers et de bambous. La volonté de travailler face à ce tableau a guidé la plupart des choix de cette zone jusqu’à la taille du grand vitrage fixe en dessus du lavabo.

Le traitement des surfaces au sol a été un des gros challenge de ce projet. Deux des revêtements existants, le parquet d’époque et l’ancien carrelage à motif, étaient d’une qualité exceptionnelle et ont de ce fait été conservés et restaurés.

Plusieurs lames en bois ont été changées car elles étaient trop abimées, d’autres ont été rajoutées dans les trous laissés par les anciennes parois en essayant de retrouver les essences, les teintes ainsi que les veinages. Ensuite, l’ensemble a été poncé puis huilé afin de lui rendre un aspect uniforme.

Certains carreaux ont été remplacés par la récupération d’éléments dans les pièces changeants d’affectation. La frise a pu être terminée en suivant le même principe. Puis, le tout a été traité et lessivé afin de retrouver les couleurs d’origine le plus fidèlement possible.

Le dernier revêtement choisi, cette fois-ci un neuf, se devait d’être suffisamment neutre afin de ne pas prendre le dessus sur les deux autres mais tout de même élégant dans le but de créer l’unité entre les trois ; le choix s’est donc porté sur de grandes plaques de carrelage de 120 x 120 cm, grises avec un aspect béton.